Carburant C’est le moment de remplir vos cuves de GNR
Le prix du GNR est au plus bas et flirte avec la barre des 50 centimes. L’aubaine ne devrait pas durer car les pays producteurs de pétrole organisent la remontée des prix.
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53 centimes le litre pour 5 000 litres, c’est la bonne affaire réalisée ce mardi 14 avril 2020 par un agriculteur du Gers. Depuis deux semaines, le prix du GNR oscille entre 50 et 60 centimes par litre selon les régions et les quantités livrées. Cette baisse est liée à l’effondrement du prix du baril de pétrole : lorsque la moitié de la planète est confinée, la consommation de carburant s’écroule et la demande devient nettement inférieure à l’offre.
Une situation inédite
Olivier Gantois, le nouveau président de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), reconnaît qu’avec un prix du Brent (pétrole de la mer du Nord) autour de 30 dollars du baril et le pétrole américain WTI à 21 dollars, les prix ne sont pas encore au niveau historique le plus bas. En revanche, depuis la Seconde Guerre mondiale, la demande n’avait jamais été aussi faible. C’est la conséquence de la pandémie de Covid-19.
Un accord historique
Parce qu’un baril à 30 dollars met en péril toutes les économies des pays producteurs et exportateurs de pétrole, leurs dirigeants se sont entendus ce week-end pour réduire la production de manière draconienne à partir du mois de mai. L’accord concerne les membres de l’Opep +, c’est-à-dire l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) emmenée par l’Arabie Saoudite et de gros producteurs tels que la Russie et le Mexique.
L’accord prévoit de réduire la production mondiale de près de 10 millions de barils par jour, ce qui représente environ 10 % du pétrole brut extrait quotidiennement. Cet accord annoncé par l’Opep + dès le vendredi 10 avril n’a pas pu être entériné car le Mexique a refusé de réduire sa production de 400 000 barils par jour.
Mais coup de théâtre, Donald Trump est entré dans la partie en proposant que les États-Unis prennent à leur compte une réduction de 300 000 barils par jour à la place du Mexique et que ce dernier ne réduise sa production que de 100 000 barils par jour. Le président américain espère ainsi qu’une remontée des cours sauvera des milliers d’emplois dans l’industrie du pétrole de schiste. L’accord a été entériné le dimanche 12 avril 2020.
Il faut commander vite
Après les deux mois de baisse à près de 10 millions de barils par jour à partir du 1er mai, l’Opep + compte ensuite ramener la baisse de sa production à 8 millions de barils par jour jusqu’en décembre, puis à 6 millions de barils par jour entre janvier 2021 et avril 2022. Dès la fermeture des robinets, le prix du baril devrait mécaniquement remonter. Il ne reste donc que peu de temps pour remplir sa cuve de GNR à un prix historiquement bas. À condition de trouver un transporteur disponible pour vous livrer…
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